Règles de confinement et abus de pouvoir
C’est en assistant à un contrôle de police musclé, en plein début du confinement à Paris, que nait l’idée de Mon corona. Le contrôlé ne portait pas de masque, Dave Kensington non plus. Mais lui n’a pas été inquiété. Pour l’artiste belge, "c'est un rappel à l’ordre des règles de distanciation physique proche de l’abus de pouvoir et un contrôle au faciès flagrant", qu’il dénonce dans les paroles de son single.
Le digital créé une distanciation sociale
Avec Mon corona, Dave Kensington décrit "une société désabusée", incapable de communiquer, enfermée derrière ses multiples écrans, bien avant le confinement décrété par les gouvernements. Il déplore : "Avant le Covid 19, les gens ne se parlaient déjà plus que par écrans interposés. La pandémie n’a fait qu’empirer la situation."
Un road movie à travers une Bruxelles déserte
Le clip entraîne le spectateur dans un road movie à travers une Bruxelles désertée, rappel de la solitude de ses habitants confinés, qui cherchent à se retrouver malgré les barrières physiques et sociales.
"Pour que chacun y voie son corona"
Dave Kensington commence sa carrière d’artiste dans les années 90. Une influence dance music qui se retrouve dans la première mouture de Mon corona, sortie début mai 2020, et s’adresse à une audience de sa génération, née dans les années 70.
Après deux mois de confinement et en pleine affaire George Floyd, la version retravaillée est plus sombre, plus grave. Un rythme dark electro qui correspond plus à un public jeune, habitué aux sorties en clubs de fin de soirée. "Deux styles musicaux différents, pour que chacun y voie son corona", explique le chanteur.
Une collaboration efficace
Dave Kensington sait s’entourer : Les arrangements sont du DJ et producteur belge Elektrokid, connu notamment pour sa collaboration avec le regretté Mory Kanté sur le tube Yeké Yeké. La musique a quant à elle été composée par Mustafa Razkaoui. Le clip, enfin, est réalisé par Pascal Baillien, clip maker de Julian Perretta et réalisateur.
"La vie c’est chanter, s’amuser, danser, vivre ensemble"
Si la gravité est de mise dans cette version retravaillée, Dave rappelle pourtant : "La vie, c’est chanter, s’amuser, danser, vivre ensemble. » Autant de plaisirs tout simples que chacun s’efforce de retrouver, après cette période de distanciation sociale qui a touché le monde entier. Il ajoute : « Noir, blanc, femme, homme, PDG, balayeur... nous sommes tous citoyens du monde."
Une vision humaniste du monde que l’artiste développera dans son premier album.
L’album Humanoïde, dans les bacs fin décembre
Pour faire suite à l’EP 4 titres Mon corona, disponible sur toutes les plateformes d’écoute, Dave Kensington sortira fin décembre son premier album, Humanoïde. On y retrouvera le single Paris s’ennuie, qui traite de l’anonymat et de l’individualisme absolus des habitants d’une mégapole.
À propos de Dave Kensington
Artiste polymorphe, Dave Kensington (né Davy Catherine) débute dans la musique à 17 ans. Il remporte rapidement des radio-crochets qui lui permettent de se produire dans divers festivals en Belgique. Proche de son public dès ses débuts, il se révèle sur scène lors d’une tournée pour la Loterie nationale belge.
À 19 ans, il dépose ses valises d’intermittent à Paris. Danseur et chorégraphe, il se produit sur la scène du Grand Rex ou dans les parades de Disneyland Paris. De retour en Belgique à 22 ans, il quitte le monde du spectacle un temps... pour y revenir en 2012 sous la casquette de producteur d’artistes de rap et de clips. Il sort le 1er mai 2020 son single Mon corona, succès immédiat sur les réseaux sociaux.